Soins
Le diagnostique
La sorcellerie et les djinns prennent leurs forces sur le fait qu’ils sont invisibles, l’objectif est donc de cerner le problème et ainsi de permettre de rendre visible l’invisible.
Afin de comprendre la situation je pose différentes questions : sur les blocages dans la vie (travail, argent, famille, mariage), problèmes de santé ?cauchemars ?...
Je regarde aussi la personne pour voir s’il n’y a pas d’indices qui me révèlent des choses étranges (toc, fatigue, regard évasif…).
Pendant le diagnostique je laisse la personne s’exprimer et je relève sur une feuille de diagnostique (que je donne à la personne avec le traitement) les indices qu’elles me donnent lors de cette échange. Quand la personne n’est pas assez précise lors de notre entretien, je l’accompagne avec des questions.
Cette étape est importante et je passe donc 30 à 40 minutes à discuter avec la personne.
La roqya
La lecture du Coran
La base essentielle du traitement est le Coran : le Coran annule la sorcellerie et le mauvais oeil etbrûle les djinns quand ils sont mécréants ou quand ils sont en tort.
Reste à savoir quels versets et comment les appliquer. Cela nous est donné en large mesure par la sunna du Prophète, bénédictions et salut sur lui : on tient la personne et on lit le Coran en se tournant vers elle : on lit dans de l’eau en plaçant les récipients d’eau ouverts devant soi, et on postillonne à la fin de la lecture ; le malade ensuite boit et se lave de cette eau un certain nombre de jours. Plusieurs sourates et versets sont recommandés, à lire un certain nombre de fois. La lecture du Coran brûle le djinn. Brûler ne signifie pas pour les djinns la même chose que nous car ils sont créés de feu ; quand ils brûlent, ils se consument et diminuent de volume ; ils perdent des forces et souffrent beaucoup. Pour arriver à le tuer, il faut le consumer entièrement. Donc on ne peut pas savoir quand est-ce qu’on l’aura fini. Il peut faiblir jusqu’à perdre tout effet mais rester présent. Il peut récupérer ses forces si la personne ne fait pas beaucoup de dhikr et ne suit pas correctement sa religion. Le djinn résiste jusqu’à ce que la souffrance soit plus grande que son désir de rester. Cela dépend de sa force, de la raison de sa présence et de l’emprise qu’il a sur la personne. Il peut aussi rester jusqu’à mourir.
La lecture et le lavage à l’eau peuvent suffire pour enlever le djinn : on lit en tenant la personne, elle se lave pendant 12 jours, si le djinn n’est pas parti ou par mesure de sûreté si on ne le ressent plus, on lit encore et la personne se lave encore. Si la personne ressent le djinn dans une partie de son corps, on lit en tenant cette partie, en tapotant et en massant dans le sens de la tête aux pieds. Normalement, la sensation doit se déplacer vers le bas en suivant la voie des nerfs ; de la tête à la nuque, le long de la colonne vertébrale jusqu’aux reins, puis le contour de la hanche et le long de la jambe vue de profil jusqu’à la cheville et la plante des pieds jusqu’au gros orteil. Suivez donc la sensation que ressent le malade en massant et en tapotant tout le long du corps.
Il y a malheureusement plusieurs cas où la lecture et le lavage seuls sont insuffisants. D’abord
quand le djinn est situé dans un endroit précis du corps (souvent la tête quand on ressent des
maux de tête ou des pensées obsessionnelles ou dans la poitrine quand on ressent des serrements
et des étouffements) : il faut commencer par faire une ventouse à cet endroit. Cela détache le
djinn de l’endroit où il est, et il peut alors glisser plus facilement vers les pieds jusqu’à sortir. Il peut aussi sortir par d’autres endroits, notamment la bouche quand il est près de la bouche : la personne a alors la sensation de vomir. Quand il est attaché à une sorcellerie ou bloqué par elle, il faut commencer par enlever la sorcellerie. Jusqu’à présent, le diagnostic ne peut être établi que par les symptômes cités au premier chapitre. D’autres moyens de diagnostic sont possibles. Il y a aussi les rêves qui annoncent l’arrivée de la sorcellerie.
Enfin, il ne faut pas négliger la prière du besoin, car avec Allah, on ne se déclare jamais vaincu. Si on ne sait pas s’en sortir, on fait et refait la prière du besoin jusqu’à ce qu’Allah donne une solution. En tout cas, c’est une erreur d’attaquer le djinn sans avoir enlevé la sorcellerie : le djinn ne peut sortir, il souffre mais ne meurt pas, il s’excite et bouge dans tous les sens, le malade souffre, le djinn prend de l’expansion dans le corps à force de se débattre : il peut bouger physiquement la personne ou parler par sa bouche. Il y a le risque qu’après le traitement, il n’arrête plus de parler par sa bouche et de le faire bouger ; donc la personne devient possédée ; ou bien il prendra possession de la personne quand il voudra ou chaque fois que la personne entendra le Coran ou dans certaines circonstances alors qu’avant la roqya il n’y avait pas cela. Il ne faut pas prendre ce risque. Quand la personne a de la sorcellerie déposée, il est indispensable de lui lire le Coran. Si la sorcellerie est faite à distance, il suffit de lui donner l’eau pour se laver. Quand elle a de la sorcellerie mangée, il faut uniquement lui donner la tisane et l’eau pour se laver et laisser la sorcellerie déposée à plus tard, pour ne pas rentrer en conflit avec les djinns liés à la sorcellerie mangée. Si vous lisez le Coran à une personne qui a un djinn et de la sorcellerie, ne cherchez pas à attaquer le djinn jusqu’à ce qu’il se manifeste, prenez l’intention d’enlever la sorcellerie et d’attaquer le djinn juste pour qu’il parte dès qu’il en aura la possibilité. C’est l’erreur la plus fréquente des non professionnels de s’attaquer aux djinns avant d’avoir retiré la sorcellerie : cela épuise le soignant, le malade et le djinn avec peu de résultat et avec le risque que le djinn en se débattant prenne plus d’emprise dans le corps de la personne.
a
b
c
Le traitement
Douche à l’eau coranisée : Vous allez d’abord diluer la feuille de Coran avec 18 bouteilles d’eau de 1,5 litre. Il faut vider toutes les bouteilles ; laisser tremper la feuille de Coran dans l’eau pendant 1h30, puis l’essorer et remettre l’eau dans les bouteilles. Lavez-vous chaque soir avec 1 bouteille de 1,5 litre. Videz la sur la tête et le corps (chauffer au préalable ). Récupérez l’eau dans une bassine et jetez là dans la nature, avant de jeter dire bismillah. Vous devez vous lavez pendant 12 jours consécutifs.
Huile : après le lavage se frotter avec l’huile les parties douloureuses et les endroits où il y a eu les ventouses en récitant la sourate Al Fatiha, pendant 12 jours consécutifs.
Tisane : A jeun, versez 1/2l d’eau coranisée dans une casserole, faire bouillir pendant quinze minutes à feu doux, laissez refroidir un peu, puis boire sans sucrer. Il vaut mieux ensuite ne pas manger pendant vingt minutes. Il vaut mieux éviter ce traitement si on travaille et qu’il est difficile d’aller aux WC.
Encens : Prendre l’encens coranisé après le bain, le mettre à bruler et se mettre au dessus en portant une djellaba, kamiss ou robe pour les femmes sans aucun autre vêtement ni sous-vêtement, laissez la fumée s’introduire dans tout le corps le vêtement permet de faire un effet de serre, répéter l’opération pendant la durée du traitement , pendant 12 jours consécutifs.
Maison et lieu de travail : en cas de problèmes fréquents sur les lieux de travail, ou de disputes fréquentes à la maison, prendre de l'eau coranisée et asperger à la main ou avec un vaporisateur : murs, plafonds, sols, derrière les meubles, extérieur des fenêtres et portes. Dites : "Bismillah" à chaque fois ou mettez un CD de Coran pendant que vous aspergez.
Invocations : Réciter 100 fois par jour : LA ILAHA ILLA ALLAHOU WAHDAHOU LA CHARIKA LAHOU LAHOUL MOULKOU WA LAHOU LHAMDOU WAHOUWA ‘ALA KOULLI CHAY’IN QADIR
Réciter après chaque prière : Ayat kursy – Verset du Trône (Sourate 2 verset 255).
Réciter 3 fois après les prières de maghreb et sobh : - Sourate 112 Al Iklass, Sourate 113 Al falaq et Sourate 114 An nass - Bimillahi ladzi laa yadourou ma’asmihi chaioun fil ardi wa laa fis-samaa-i wahouwas samioul alim
Réciter avant d’aller dormir : - Ayat kursy – Verset du Trône (Sourate 2 verset 255) : 1 fois ; - Sourate 112 Al Iklass, Sourate 113 Al falaq et Sourate 114 An nass : chacune 3 fois
La hijama
La hijama, dite "incisiothérapie" ou "saignée par les ventouses", est une méthode thérapeutique qui consiste à réaliser des incisions épidermiques superficielles à des points bien précis du corps humain et à y appliquer des ventouses afin d’aspirer le mauvais sang par l’intermédiaire d’une technique faisant le vide, facilitant ainsi l’évacuation du mauvais sang.
La hijama est une tradition curative ancestrale qui permet de soulager le patient du mauvais sang agglutiné dans certaines parties du corps entravant la circulation sanguine et pouvant engendrer de nombreuses maladies.
Tous les prophètes de Adam (as) à Muhammad (Paix et Bénédictions sur eux) ont pratiqué sur eux la hijama.
D’après Abou Hurayra (que Dieu l’agrée) : le Prophète (sAs) a dit : « Djibril m’a informé que la hijama est la thérapeutique la plus bénéfique » (sahih ejjama’ essaghir, 218).
Dans les sounans d’Ibn Majah, Anas Ibn Malik rapporte que l’Envoyé de Dieu (PBSL) a dit :« Pendant mon voyage nocturne, je ne suis pas passé devant un groupe d’anges sans qu’ils ne me disent Ô Muhammad! Ordonne à ta communauté de pratiquer Al-Hijama » (Sahih Al-Jami (5671) )
Dans le cadre des problèmes de sorcellerie:
Sources: "L'authentique de La médecine prophètique" de ibn Qayyim, Pages 126 à 130.
Appliquer la Hijama dans ce cadre là , consiste à procéder à une extraction au lieu où nuit le sort, car il a un effet sur la nature et l'agitation des mélanges, et le trouble des humeurs.Si son effet apparait sur un membre, et qu'il est possible d'extraire la matière mauvaise de ce membre, cela est très utile.
Le prophète (sAs) fut atteint de sorcellerie et se soigna par la Hijama.
Aicha (rAa) rapporte: "Le Messager d'Allah (sAs) a été ensorcelé si bien qu'il pensait avoir des rapports charnels avec ses épouses alors qu'il n'en était rien, en raison de la force du sort." (Al-Bukhari (5765) et Muslim (2189) )
Abd Ar-Rahman Ibn Abi Layla rapporte: "Le Prophète (sAs) a pratiqué Al-Hijama sur sa tête avec une corne lorsqu'il fut ensorcelé."
Sache que la matière ensorcelée qui a atteint le Prophète (sAs) est parvenu à sa tête, à l'une des faccultés qui s'y siègent, si bien qu'il s'imaginait accomplir des choses qu'il ne faisait pas réellement.C'est là un agissement du sorcier sur la nature et la matière sanguine qui domine le lobe frontal, et modifie son humeur naturelle.
La sorcellerie est composée d'effets des âmes mauvaises, et de l'influence qu'en subissent les forces naturelles, surtout à l'endroit où est survenu le sort.
La pratique de Al-Hijama à cet endroit dont les fonctions ont été altérées par la sorcellerie, compte parmi les meilleurs traitements si cela est pratiqué comme il se doit.C'est pourquoi le Prophète mUhammad (sAs) la pratiqua dans ce cadre.
Exemples d'applications de Al-Hijama dans ce cadre:
-On la pratiquera au niveau des ovaires (femmes)/pubis (hommes) pour les blocages d'enfantement/stérélité inéxpliquée/régles et enfantement douloureux/impuissance...
-On la pratiquera au niveau de la nuque ou du front pour les blocages au niveau de la concentration que se soit pour les études:le travail ou autre....
-On la pratiquera également dans les endroits douloureux (dos, jambes, nuque (migraines),...)
-On pourra également la pratiquer sur les endroits où il y a des problèmes de peau (eczéma, boutons inéxpliqués, psoriasis,...)..
LA PSYCHOTHERAPIE
La psychothérapie vise à soulager la personne des effets des souffrances subies dans sa vie.
1 Quel rapport avec la roqya ?
a) Plus une personne est affaiblie mentalement par des souffrances vécues, plus elle est fragile devant les atteintes de sorcellerie et de djinns. Il arrive que ces difficultés mentales soient plus importantes même que les problèmes de sorcellerie ou deviennent un obstacle majeur à la guérison de la personne. Il convient alors d’alterner la roqya et la psychothérapie pour que le rétablissement soit rapide et complet.
b) Le djinn peut être coincé par un désordre psychologique : la personne a un problème psychologique qui lui fait un « champ magnétique » dans son mental et le djinn s’y trouve prisonnier. Il faut alors résoudre le problème psychologique, mais on peut toujours affaiblir le djinn avec la lecture, le lavage, la ventouse et la cautérisation -le fait de piquer- de façon que son effet baisse considérablement.
c) La connaissance des problèmes psychologiques et du fonctionnement du mental humain est un plus qui permet au raqi de faire la part des choses entre problèmes mentaux et problèmes mystiques.
d) Subir la psychothérapie jusqu’à être complètement débarrassé de tous les problèmes de souffrance passées donne au raqi ne force et une résistance face aux problèmes des gens et aux vengeances des djinns et sorciers. Même en dehors de la roqya, cela fortifie la personne et maximise son énergie pour affronter la vie. Je veux vraiment que tous mes élèves atteignent ce niveau. Sachez qu’une personne ayant vécu des situations douloureuses qu’elle fuit et qu’elle refuse d’affronter est sujette à des défaillances imprévisibles et constitue un partenaire dangereux.
2 Les troubles mentaux
a) Le cerveau : un super ordinateur
Le cerveau enregistre les expériences humaines : images, sons, odeurs, impressions, etc. sous une forme chimique, électrique et magnétique. Tout est enregistré puisqu’il nous arrive de nous souvenir de choses que nous pensions avoir oubliées ; elles étaient donc là , quelque part, et tout à coup, le cerveau a pu reproduire les images et retrouver de nombreux détails. Tout cela dans un système de rangement très complexe, puisqu’un indice peut te renvoyer vers une situation et la relier avec une autre etc. Ensuite, pour « raisonner », le cerveau fait appel à ses connaissances, analyse, et donne la réponse optimale.
b) Le trouble
Quand la personne a subi un choc ; douleur physique ou émotionnelle, l’incident enregistré contient la douleur sous forme de quelque chose d’intense, disons une charge électrique ou électromagnétique. Il en résulte un genre de court-circuit, un « bug », semblable à un nœud dans un réseau. Le comportement de la personne en est affecté : cet incident devient synonyme de douleur, et la personne cherche à le fuir et l’éviter. Chaque détail de l’incident devient synonyme de douleur et la personne les confronte difficilement. On dirait que la charge liée à la douleur affecte l’isolation électrique du réseau, et au lieu d’établir des relations logiques de cause à effet, le cerveau confond toutes les données liées à l’incident et renvoie à la même conclusion : danger, peur, fuite ou autre comportement existant dans l’incident. Il va sans dire que plus le choc est fort et répété plus le trouble sera grave.
c) Les symptômes
Il arrive que les relations de cause à effet soient évidentes : on est mordu par un chien => on a peur des chiens, accident de voiture => on a peur de la vitesse, viol => sexualité perturbée. Mais il se peut que le résultat soit plus diffus et pas évident à établir : enfance difficile => manque de confiance en soi ; nombreuses souffrances => maladies psychosomatiques, peurs, divers comportements irrationnels.
3 Le traitement
a) une solution simple
Il est connu que raconter ses problèmes soulage, mais ce principe est ici développé et exploité d’une façon technique et efficace par la grâce d’Allah. Il faut retrouver l’incident qui a choqué la personne, puis elle le raconte du début à la fin en s’efforçant de le revivre et de ressentir tout ce qui se passe.
Vous dites à la personne de fermer les yeux et vous lui demandez : « Est-ce que tu vois un incident qui t’a fait souffrir dans ta vie ? » Si vous savez déjà quel évènement dans sa vie a causé la perturbation en question, vous n’avez qu’à y aller directement ; autrement, laissez-le exprimer naturellement l’évènement qui vient en premier. Quand il dit : « Oui », demandez-lui de raconter ce qui s’est passé. Quand il arrive à un moment douloureux, faites-lui répéter la phrase qui exprime exactement la douleur en vous assurant qu’il voit la scène comme s’il la revit. Différentes émotions vont ainsi s’exprimer et éventuellement différentes sensations physiques. Laissez-le tout vider. Il va probablement prendre conscience de certaines choses puis voir l’incident autrement ; tout ça c’est bon. L’essentiel est qu’il décrive un évènement réel et une souffrance qu’il a subie. Ne le laissez pas faire des suppositions, des analyses de l’évènement ou des comparaisons du style : « Ce n’est rien, d’autres ont souffert beaucoup plus que moi ». Ce que nous cherchons est la façon qu’il l’a vécu et la souffrance qu’il a subie.
Tant que la personne ressent une émotion négative : apathie, peur, tristesse, colère, ennui, continuez à lui faire répéter. Tant qu’il a des sensations physiques : maux de tête, lourdeurs, picotements, n’importe quelle sensation physique, il doit continuer. Tant qu’il voit de nouvelles images ou prend conscience de nouvelles choses en rapport avec l’évènement vous lui faites répéter encore.
Un exemple simple : j’ai reçu une femme qui avait été très choquée car elle a vu sa mère mourir devant elle. La mère avait un trou dans la gorge pour respirer et sa fille lui changeait à chaque fois le pansement. Une fois elle a enlevé le pansement et l’artère s’est déchirée. Je lui ai fait fermer les yeux et raconter la scène, jusqu’à ce qu’elle a dit : « Et tout le sang est sorti ! » je lui ai fait répéter cette phrase uniquement, jusqu’à ce qu’elle a éclaté en sanglots. Je l’ai laissée se calmer, puis je lui ai fait reprendre : « Et tout le sang est sorti ! » jusqu’à ce qu’elle ne sentait plus rien et qu’elle se sentait bien. Le tout n’a pas dépassé 15 minutes.
Il arrive que les choses soient plus compliquées, comme par exemple quelqu’un qui a souffert d’une enfance difficile. A ce moment-là , on lui dit : « Regarde tout ce qui t’a fait souffrir dans ton enfance et répète seulement : j’ai trop souffert ». Il se concentrera alors à observer tous les incidents douloureux et les scènes les plus dures. Après un certain moment, quand on voit que cette phrase n’a plus beaucoup d’effet, on demande quel incident particulièrement a été très difficile. On lui fait raconter l’évènement et à chaque difficulté on lui fait répéter la phrase exprimant la difficulté jusqu’à l’évacuer. Puis on prend un autre et un autre, jusqu’à ce que plus rien ne vient. On lui fait alors répéter : « Rien d’autre ne m’a fait souffrir » en lui demandant de regarder à nouveau tout ce qu’il a vécu s’il y a autre chose de douloureux, jusqu’à ce qu’on soit sûr qu’il ne reste plus rien.
La thérapie ne peut se faire seul, il y a besoin d’une seconde personne pour lui raconter à voix haute ; ce partenaire doit écouter sans aucun commentaire mais simplement l’aider à bien raconter en posant éventuellement des questions - toujours au temps présent, comme si elle le vit maintenant- sur l’incident et en le faisant répéter. Le nœud est alors défait et on peut de nouveau analyser de façon fluide et agir rationnellement au lieu de subir les réactions dues à des chocs passés. Il arrive qu’un incident provoque toujours des sensations négatives alors qu’on a beaucoup répété et on ne voit plus l’état de la personne bouger : c’est qu’il y a des chocs antérieurs contenant la même sorte de douleur et il faut remonter la chaîne des incidents. Quand un incident conserve sa charge et son effet après plusieurs passages, il faut demander s’il y a un incident antérieur similaire et éventuellement le faire raconter.
Je recommande cette technique quand une personne a subi un choc ou des problèmes ayant laissé des séquelles psychologiques évidentes. Mais elle est parfaitement générale pour toute expérience douloureuse, physique ou morale, engendrant ou non des troubles psychologiques connus. Un bon entraînement est avec les enfants : on le leur propose comme un jeu et la simplicité de leurs cas – en général – fait que ça marche rapidement et bien.
Or ce monde mental dont je parle est le même monde que celui des djinns ; je ne dis pas qu’on peut mesurer les djinns en charge électrique ou en force magnétique mais les djinns par exemple qui murmurent aux humains ou qui mangent avec eux ont une existence réelle et un effet réel sur nous ; c’est dans ce monde parallèle collé à nous. C’est ainsi que le fait d’avoir une « charge » dans ses « réseaux électro-chimio-magnétiques mentaux » peut retenir un djinn par un mécanisme de dépression. En fait nous avons même trouvé que le fait d’avoir ces « charges », qu’on appelle couramment « problèmes psychologiques » ou « faiblesses de caractères » est ce qui permet au djinn et à la sorcellerie d’avoir une emprise sur la personne et d’agir sur elle. C’est pour cela que plus une personne est « forte psychologiquement », ce qui veut dire qu’elle est maîtresse d’elle-même, qu’elle maîtrise son environnement et qu’elle surmonte sereinement les difficultés de la vie, et moins elle sera touchée et affectée par la sorcellerie et le djinn, et vice versa. Ces cas de djinns coincés par des problèmes psychologiques sont rares, disons plutôt qu’il est rare que cela devienne l’obstacle majeur au traitement, car dans la plupart des cas, les problèmes psychologiques existent et ralentissent le traitement, mais on fait avec. Quand le choc psychologique est flagrant, si bien que ses effets sur la personne l’empêchent de se rétablir, il est important de le détecter pour ne pas faire fausse route dans le traitement, et il est important à ce moment-là de le soigner comme précisé ci-dessus. Il arrive même que le patient souffre essentiellement de troubles psychologiques et que les djinns aggravent légèrement les choses. Pour cela, certains patients ne deviennent pas « entièrement normaux » après le départ du ou des djinns ; soit qu’ils avaient des problèmes psychologiques avant l’arrivé des djinns, soit que les problèmes prolongés avec les djinns ont marqué la personne ou même ont déformé sa personnalité (quand cela couvre une longue période de l’enfance ou de l’adolescence). Il faut alors avoir recours à de la médecine mentale, mais les dégâts sont parfois irréparables.